Cher Supérieur général de la Société des Apôtres de Jésus et de Marie, Votre Excellence Mgr Faure,Votre Excellence Mgr Williamson,
Mes chers confrères dans le sacerdoce, chers religieux,
Bien chers amis...
Nous sommes tous venus ici, à Avrillé, pour être témoin aujourd’hui de cette cérémonie catholique pour la continuation du vrai sacerdoce royal et propitiatoire, ce sacerdoce que Notre Seigneur Jésus-Christ a ordonné à ses Apôtres de transmettre à leurs successeurs apostoliques, sous la Primauté de Saint Pierre, Vicaire du Christ, tout au long des siècles jusqu’à la fin du monde. « Or, les onze disciples - dit saint Matthieu – s’en allèrent en Galilée, sur la montagne que Jésus leur avait indiquée. En le voyant, ils l’adorèrent; cependant, QUELQUES-UN DOUTÈRENT. Et Jésus, s’approchant, leur parla ainsi : Tout pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. Allez donc, enseignez toutes les nations, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai recommandé. Et voici que je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation des siècles. » (St Math. 28, 16 -20)
Donc, nous sommes ici pour rendre hommage à Mgr Lefebvre, notre vénérable fondateur, pour le grand exemple qu’il a donné en préservant le sacerdoce catholique exprimé dans le rite romain, en dépit des sinistres ténèbres répandues par les dirigeants de l’église du Concile Vatican II. Cette église conciliaire continue d’engager une guerre acharnée contre Notre Seigneur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Homme, et contre quiconque veut être soldat du Christ et lutter pour que le Règne de Dieu arrive sur la terre comme au ciel.
En effet, Mgr Lefebvre, en tant que successeur des Apôtres, n’a pas failli à l’accomplissement de ce qui lui avait été commandé : Mgr Lefebvre est PAR EXCELLENCE LE PRÉLAT qui a préservé la magnitude essentielle du sacerdoce catholique à la fin du XXe siècle, non seulement en transmettant le caractère authentique de l’Apostolicité de l’Église par les Consécrations épiscopales du 30 juin 1988, mais aussi en sauvegardant dans toute son intégrité le dépôt de la Foi, principalement exprimé dans la doctrine de la Sainte Messe, où le Christ, couronné d’épines et du haut de son trône sur la Croix, offre l’expiation propitiatoire pour la rémission de nos péchés.
Ainsi, mes simples paroles aujourd’hui se veulent semblables aux répercussions d’un écho dans une vallée, de sorte qu’elles ne feront que remémorer le témoignage héroïque laissé par Mgr Lefebvre. Je voudrais rappeler particulièrement les paroles de trois de ses prédications.
La première a eu lieu à l’occasion des ordinations en 1976. Mgr Lefebvre y a expliqué comment le prêtre participe à la grâce d’Union en Notre Seigneur Jésus-Christ et comment la Sainte Messe doit être monarchique et non démocratique.
La deuxième prédication est celle qui accompagne la célébration de son jubilé d’or sacerdotal en 1979, lorsqu’il a lancé pour le clergé et les laïcs une Croisade pour la perpétuation du Saint Sacrifice de la Messe.
La troisième prédication a eu lieu à Lille le 29 août 1976; Mgr Lefebvre a affirmé que le diable est le Père des Mensonges, le Père de l’erreur, et que l’erreur et la vérité ne sont pas compatibles. Dans cette même prédication, il a aussi dénoncé trois erreurs de l’église conciliaire, soit : le fait qu’elle ait engagé un dialogue avec les Protestants pour produire une nouvelle messe bâtarde et des sacrements bâtards; le fait qu’elle ait entrepris d’abominables pourparlers avec les francs-maçons et les communistes, qui sont contre Notre Seigneur Jésus-Christ, en vue de construire une union bâtarde fondée sur l’équivoque et la confusion; et le fait qu’elle ait rejeté le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ sous le prétexte qu’il n’était plus réalisable.
En outre, nous tenons à féliciter Son Excellence Mgr Richard Williamson à l’occasion du 35e anniversaire de sa consécration épiscopale, et nous lui souhaitons de nombreuses années à venir – Ad Multos Annos! Merci d’avoir partagé ce merveilleux don de la connaissance composé en des coups de crayon magistraux qui, à la lecture, sonnent comme une mélodie harmonieuse s’écoulant en une chute d’eau naturelle. Merci d’avoir transmis cet immense amour pour la Vérité éternelle, pour l’unique Sauveur du monde, Jésus-Christ, avec une éloquence hors du commun, tout au long de vos conférences, discours, et sermons... Peut être que pour certains, vos mots ont pu sonner le scandale, pour d’autres, ils ont semblé des paroles insensées, mais pour beaucoup, beaucoup d’autres, ils sont une voix qui crie dans le désert de ce monde moderne et impie... Que la Mère de Dieu, la Madone qui veillait sur vous du haut de l’entrée de l’école de Winchester en Angleterre, vous garde toujours sous son manteau maternel pour vous préserver de toute attaque des malfaiteurs. Nous sommes donc heureux d’être ici avec Votre Excellence pour cette célébration – Deo Gratias! Comme l’a dit saint Paul : « Que les hommes nous regardent comme les ministres du Christ et les dispensateurs des mystères de Dieu. Or, ce qu’on demande aux dispensateurs, c’est qu’ils soient trouvés fidèles. » (1Cor. 4, 1-2)
Et enfin, nous sommes ici – mon cher Abbé Blanchet, pour nous réjouir avec toute votre famille, et pour recommander la générosité de vos bien-aimés parents pour votre persévérance à dire tous les soirs la prière en famille. En vérité, « une famille qui prie ensemble reste unie ». Il va sans dire que la présence de vos nombreux parents et amis, venus assister à votre ordination sacerdotale, est une preuve de la confiance et du soutien charitable qui a été le leur dans votre cheminement vers le sacerdoce catholique. Tous les professeurs que la Divine Providence a placés à vos côtés, comme votre professeur de musique, qui rehaussera la cérémonie, tous les membres de la communauté dominicaine ici présents... tous veulent remercier au Bon Dieu pour le don miséricordieux qu’est votre vocation sacerdotale. Puissiez-vous être trouvé fidèle à votre vocation jusqu’au dernier souffle de votre vie...
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Ainsi, bien chers amis, comme avant l’Ascension de Notre Seigneur au ciel « certains [évêques] avaient douté », depuis, beaucoup d’autres évêques ont également douté de leurs devoirs au cours des siècles. Plus encore, les évêques aujourd’hui ont perdu la foi objective, de sorte qu’ils se laissent bercer par les faux conforts du monde moderne, matérialiste et athée, adoptant ses modes électroniques avec une compréhension gnostique de la vie et de la mort.
Il y a beaucoup de familles chrétiennes déchirées; les foyers, les enfants, sont déchirés dans leurs cœurs par les divisions dans l’Église, par cette nouvelle religion enseignée et pratiquée. Pour la Église Concilier.… Certainement, la charité s’est refroidie et les gens ont perdu l’amour de la vérité. Le monde entier croit plus à Internet qu’en la Bible, c’est pourquoi Saint Paul a dit : « …avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. C’est pourquoi Dieu leur enverra une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge.» (2 Thess. 2, 9-10)
Dans un monde convulsé par les guerres, les famines et les pestes, il est inouï que l’église synodale prêche une « nouvelle évangélisation » qui porte sur tout, sauf sur le sacrifice du Christ au Calvaire. Quand le Vicaire du Christ reviendra-t-il pour conduire toutes les nations à la Tradition dans ce qu’elle était, c’est-à-dire crue partout, toujours et par tous?
Mgr Lefebvre avait répondu à cette question, « […] quand Rome re-couronnera Notre-Seigneur Jésus-Christ. Nous ne pouvons être d’accord avec ceux qui découronnent Notre-Seigneur. Le jour où ils reconnaîtront de nouveau Notre-Seigneur Roi des peuples et des nations, ce n’est pas nous qu’ils auront rejoint, mais l’Église catholique dans laquelle nous demeurons. » (Mgr Lefebvre, Flavigny décembre 1988, Fideliter 68, mars 1989, p. 16)
En attendant la conversion de la Rome païenne moderne et l’abolition de l’esclavage humain, fruit de l’agenda mondialiste, que peut faire le prêtre catholique dans le monde actuel?
Écoutons la prédication de l’Éminence de Poitiers, le vénérable Cardinal Pie, qui est bien connu pour avoir enseigné la doctrine pérenne des droits de Jésus-Christ à gouverner les individus, les familles et les nations, et pour avoir proclamé sa primauté royale sur le droit international des nations. Nous devrions lire et relire l’abondante sagesse des écrits du Cardinal Pie, qui est le Maître et le Docteur dans la doctrine de la Royauté du Christ :
« Le principal bénéfice à tirer de l’erreur, de l’hérésie, et de toutes les oppositions que rencontre la vérité parmi les hommes, c’est la mise en lumière et la glorification du point même de doctrine qui est spécialement nié et combattu. […] Sur quelles matières les écrivains religieux et surtout les guides et les docteurs spirituels des peuples doivent concentrer leurs controverses, leurs démonstrations, leurs enseignements? […] Regardez de quel côté l’erreur dirige ses attaques, ses négations, ses blasphèmes. Ce qui est attaqué, nié, blasphémé dans chaque siècle, c’est là principalement ce que ce même siècle doit défendre, doit affirmer, doit confesser. Où abonde le délit, il faut que la grâce surabonde. Aux obscurcissements de l’esprit, aux refroidissements du cœur, il faut opposer un surcroît de lumière, une recrudescence d’amour. »
(Mgr Pie, Troisième instruction synodale sur les erreurs du temps présent, juillet 1862 et août 1863)
Il est évident que, dans leur lutte contre Notre Seigneur Jésus-Christ et contre la chrétienté, les ennemis de Dieu ont concentré leur combat sur ce qui en constitue le fondement, c’est-à-dire:la Vérité, l’Autorité et le Sacerdoce. Résumons brièvement ce que le prêtre peut faire pour défendre la vérité contre l’erreur, pour soutenir l’Autorité face à l’anarchie et le chaos, et pour conserver le sacerdoce sacré contre le ministère profane promu par le Concile Vatican II.
Voilà, le prêtre catholique est un principe d’ordre. Un bon prêtre récapitule tout dans le Christ-Roi. Ce faisant, il favorise le bien commun spirituel et temporel des familles et du pays, car il est le sel de la terre et la lumière du monde. Mais lorsqu’un prêtre manqué à ses devoirs, qu’il se compromet avec les ennemis du âme: le monde, la chair, le diable. Alors, plus que jamais se réalise cette terrible maxime : Corruptio optimi, pessima! (La corruption du meilleur est la pire!)
C'est pourquoi Don Bosco avait l'habitude de dire que lorsqu'un prêtre meurt, il n'ira jamais seul, mais avec beaucoup de gens, soit au paradis, soit en enfer.
Le jour de son ordination le prêtre devient a principe d’ordre in Spiritus Veritatis (en Esprit de Vérité), comme Notre Seigneur Jésus-Christ a ordonné aux Apôtres de le faire. Permettez-moi donc de dire quelques mots sur le triple pouvoir:
Le premier est le pouvoir d’enseigner - potestas docendi. Ce pouvoir commander l’unité de doctrine dans la Foi des prêtres et des fidèles – nous devons croire en ce dépôt de la foi, qui a été cru partout, toujours et par tous, « quod ubique, semper, et ab omnibus » ( Commonitorium Primum, St. Vincent Lerin).
Le deuxième est le pouvoir de gouverner - potestas regendi Ce pouvoir requiert l’unité dans la hiérarchie – Jésus-Christ est la tête de l’Église, le Pape est le Vicaire du Christ, les Évêques sont les successeurs apostoliques, les Prêtres sont d’autres Christ, et les Fidèles sont les témoins de la rédemption éternelle. Dans cette échelle hiérarchique, tout pouvoir vient de Dieu : « omnis potestas a Deo », nous dit Saint Paul (Rom. 13, 1)
Le troisième est le pouvoir de sanctifier - potestas sanctificandi. À ce pouvoir se lie l’unité de liturgie dans le culte officiel de l’Église, tel que pratiqué par le clergé et les fidèles. Car la loi de la prière, est l’expression de la loi de la Foi « Lex Orandi, Lex Credendi. »
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1. Le pouvoir d’enseigner : La Foi qui a toujours été cru partout et par tous
« Car les lèvres du prêtre sont les gardiennes de la science, et c’est de sa bouche qu’on demande l’enseignement, parce qu’il est l’ange du Seigneur des armées. » dit le prophète Malachie (Malac. 2, 7)
Et le prophète Osée ajoute : « Parce que tu as rejeté la science, je te rejetterai à mon tour, pour que tu ne t’acquittes pas de mon sacerdoce. » (Osée, 4, 6)
Le Dieu tout-puissant veut que les hommes l’aident à sauver les âmes. Il aurait pu le faire par d’autres moyens. Mais Jésus-Christ a voulu se faire homme lui-même, et il a voulu que certains hommes deviennent prêtres par la grâce du sacrement de l’ordre, comme ses apôtres qui étaient prêts à convertir le monde entier, comme tous les prêtres ici présents qui sont prêts à convertir le monde moderne pour la plus grande gloire de Dieu et le salut éternel des âmes.
Dans le sacrement de l’ordre, c’est l’imposition des mains de l’évêque, sur la tête du diacre, qui constitue la matière sacramentelle. La forme de sacrament sont les paroles de la Préface pendant la cérémonie d’Ordination, qui expriment clairement l’intention de l’évêque de faire ce qui a toujours été fait dans l’Église catholique, partout et par tous.
Parmi ses fonctions, le prêtre doit enseigner fidèlement la Parole de Dieu à ceux qui veulent être enfants de Dieu, en les instruisant par le Magistère de l’Église catholique. Il doit donc croire aux deux sources de la Révélation divine qui sont la Sainte Écriture et la Tradition orale laissée par les Apôtres, et transmise par leurs successeurs apostoliques.
Comme l’exige le sens du mot « apôtre », le prêtre est « envoyé » par l’évêque, et doit exercer son ministère sous l’autorité de celui-ci. Monseigneur Lefebvre disait à ses prêtres : « Vous êtes des apôtres : apostolos, [c’est-à-dire] envoyés; vous êtes essentiellement missionnaires, pour accomplir la mission que Notre Seigneur Jésus-Christ a accomplie ici-bas, pour la continuer. » (Mgr Lefebvre, 29 juin 1978). Le prêtre est envoyé par Dieu, pour prêcher, sous l’autorité de l’Église catholique, le Credo, les Dix Commandements, les Sept Sacrements, le Notre Père et les autres prières de la vie chrétienne, afin que ses ouailles trouvent le chemin du salut éternel.
En outre, lors de la cérémonie d’ordination, l’Église catholique dit par la bouche de l’évêque : « Agnosce quod agis, imita quod tractis », c’est-à-dire : « Appréciez ce que vous faites. Imitez ce que vous opérez.» Le prêtre doit donc croire qu’il dispense les grâces de Dieu à travers les sacrements, qui sont les canaux ordinaires institués à cette fin par Notre Seigneur Jésus-Christ lui-même. Il est du devoir du prêtre d’avoir la MATIÈRE appropriée, la FORME correcte et l’INTENTION juste, afin d’administrer validement les sacrements à son troupeau et, au besoin, les recevoir lui-même. Ce serait une grave négligence pour un prêtre de ne pas veiller d’une telle façon aux besoins de ces ouailles, comme ce serait une grave négligence pour un évêque de ne pas fournir à ses prêtres le nécessaire requis pour l’administration appropriées des sacrements aux fidèles.
Le devoir sacerdotal le plus important est de réactualiser le Sacrifice de Notre Seigneur Jésus-Christ sur la Croix du Calvaire, d’une manière non sanglante, sous les espèces du pain et du vin, de faire descendre le Dieu du ciel sur l’autel par le ministère du prêtre, pour le salut éternel des âmes.
Il est très important de méditer sur la grâce à laquelle ce jeune prêtre va participer dans son ministère sacerdotal. Il ne s’agit pas de la grâce sanctifiante que Notre Seigneur Jésus-Christ nous donne par le Baptême. Il s’agit de la grâce d’union – de cette grâce d’union unique à Notre Seigneur Jésus-Christ. Car c’est par sa grâce d’union avec la divinité de Dieu, avec la divinité du Verbe, que Notre Seigneur Jésus-Christ est Prêtre, que Notre Seigneur Jésus-Christ est Roi et que Notre Seigneur Jésus-Christ est Juge. En vérité, Notre Seigneur Jésus-Christ doit être adoré par tous les hommes en raison de cette grâce d’union, grâce sublime! Cette grâce de la Divinité même, d’une manière unique, a pris la forme de notre humanité dans la plénitude des temps, oignant Notre Seigneur Jésus-Christ d’une manière spéciale, comme l’huile sainte oint celui qui la reçoit. L’humanité de Notre Seigneur Jésus-Christ a été pénétrée par la divinité du Verbe de Dieu, et ainsi il a été fait Prêtre; et il est devenu le Médiateur entre Dieu et les hommes.
Participant à cette grâce, le prêtre est un médiateur réel et efficace entre Dieu et les hommes. Après avoir reçu l’ordination sacerdotale, le prêtre n’est plus un homme comme les autres, il est consacré à Dieu. Lorsqu’il dit la messe, par exemple, avant de dire « Dominus vobiscum », le prêtre doit baiser l’autel afin de rendre manifeste sa fonction de médiateur entre le ciel et la terre. Il est le pont par lequel se joignent au sacrifice de l’autel, les prières des fidèles.
Il est important aussi de noter quelques rites accessoires du Rite Romain de l’ordination sacerdotale.
Premièrement, l’évêque revêt le prêtre d’une étole croisée sur la poitrine, pour rappeler la Croix de Notre Seigneur, et d’une chasuble qui rappelle sa soumission au joug de la Loi de Dieu par une vie de sainteté et de pureté.
Deuxièmement, l’évêque oint les mains du prêtre avec l’huile des catéchumènes, les lie l’une à l’autre et, en lui présentant le calice et la patène, il prononce ces mots : « Recevez le pouvoir d’offrir à Dieu le saint sacrifice, et de célébrer la Messe pour les vivants et pour les défunts ».
Troisièmement, à la fin de la cérémonie, l’évêque confère à l’ordinand le pouvoir divin de pardonner les péchés en disant : « Recevez le Saint-Esprit : les péchés seront remis à ceux à qui vous les remettrez; et ils seront retenus à ceux à qui vous les retiendrez. ».
Les rites accessoires susmentionnés ne sont pas contenus dans le Nouveau Rite d’ordination instauré après le Concile Vatican II. Bien que les rites accessoires ne soient pas en eux-mêmes nécessaires à la validité des ordinations, leur omission et celle de toute autre expression liturgique rend non manifeste l’intention avec laquelle l’évêque ordonne le diacre. Dans le Nouveau Rite, la fonction du prêtre est manifeste pour présider à l’assemblée du peuple de Dieu; pour célébrer la Nouvelle Messe face au peuple; pour enlever du centre de l’autel le Tabernacle; pour donner la communion dans la main... Et ceci est absolument conforme à la mentalité de l’homme moderne. Car c’est l’idéal démocratique qui est le fondement de la pensée moderne. La nouvelle messe n’est plus une messe hiérarchique au-dessus; au contraire, c’est une messe démocratique, pour le peuple, par le peuple et avec le peuple. Elle est l’expression d’un culte centré sur l’homme, par le pouvoir de l’homme qui se fait dieu.
Mgr Lefebvre disait concernant la Nouvelle Messe : « On a fait entrer l’idéologie de l’homme moderne dans nos rites les plus sacrés. Et c’est ceci qui corrompt actuellement toute l’Église. C’est par cette idée de pouvoir accordé à la base dans la Sainte messe que l’on a détruit le sacerdoce. » (Mgr Lefebvre, 29 juin 1976)
Et encore : « Puissent les séminaristes, les prêtres et les évêques, trouver l’intelligence de leur sacerdoce dans ces quelques vérités fondamentales sur la grâce d’union en Notre-Seigneur, et estimer à sa juste valeur la sublimité de l’héritage qui leur est légué, qui doit être la source de leur sanctification et la source de leur apostolat : l’acte du sacrifice. Celui-ci étant l’acte constitutif du sacrement de l’Eucharistie, la vie du Christ Prêtre et Victime, qui doit être leur vie Intérieure, est aussi celle de leur ministère : donner Jésus aux âmes. Cette union indissoluble du sacrifice et du sacrement qu’a voulue dans sa Sagesse le Verbe Incarné, c’est précisément ce que les protestants rejettent et ce que les novateurs de Vatican II ont pratiquement fait disparaître par œcuménisme! » (Mgr Lefebvre, Itinéraire spirituel, p. 51)
« Au sujet de la nouvelle Messe, détruisons immédiatement cette idée absurde : si la Messe nouvelle est valide, donc on peut y participer. L’Église a toujours défendu d’assister aux Messes des schismatiques et des hérétiques, même si elles sont valides. Il est évident qu’on ne peut participer à des Messes sacrilèges, ni à des Messes qui mettent notre foi en danger. » (Mgr Lefebvre, novembre 1979)
Dieu n’abandonne jamais son Église; c’est pourquoi le nombre de prêtres sera toujours suffisant pour répondre aux besoins des fidèles. Mais les prêtres ont avant tout le devoir de demeurer fidèles au dépôt de la Foi, et ceux qui professent sans repentance l’hérésie sur le plan doctrinal et qui pervertissent les intelligences sur le plan moral, doivent être écartés du ministère apostolique. Comme l’affirme le quatrième Concile œcuménique du Latran, si jamais il devenait impossible de maintenir le nombre actuel de prêtres, « il vaut mieux avoir quelques bons prêtres qu’une multitude de mauvais. » (décret 27, De instructione ordinarum.)
C’est pourquoi, cher abbé Blanchet, il vous faut toujours célébrer le Saint Sacrifice de la Messe, en sachant ce que vous faites et en comprenant ce que vous dites. Ne célébrez jamais la Messe à la hâte, soit en moins de 20 minutes, car cela scandalisait les fidèles, comme le dit le Père Prümmer, et ce serait en outre matière à confession. Gardez-vous de ne jamais dire la nouvelle messe. Soyez fidèle à la récitation du Bréviaire. Prêchez les conseils évangéliques de chasteté, d’obéissance et de pauvreté. Soyez fidèle à votre consécration totale à la Bienheureuse Vierge Marie, priez votre chapelet quotidien et prenez garde aux révélations privées.
En conséquence, Le prêtre est un principe d’ordre. Il doit prêcher toujours la vérité; alors il sera soutenu par son évêque et restera fidèle à son sacerdoce; alors il pourra donner la vie éternelle à tous ceux qui lui auront été confiés. Saint Jean nous rapporte: « Or la vie éternelle, c’est qu’ils vous connaissent, vous le seul vrai Dieu, et celui que vous avez envoyé, Jésus-Christ. » (St Jean, 17, 3).
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2. Le pouvoir de gouverner : tout pouvoir vient de Dieu
Il ne peut y avoir de prêtres sans évêques, ni d’évêques sans succession apostolique, ni de vicaire du Christ sans successeur de Pierre, ni d’Église catholique sans Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Homme. Saint Paul affirme : « Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures : car il n’y a pas d’autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent ont été instituées par Dieu. » (Rom. 13,1) Ce sont les supérieurs qui assurent la formation doctrinale des sujets, non le contraire. Comment le prêtre peut-il prétendre détenir lui-même l’autorité, s’il rompt la chaîne de commandement? Lors de son ordination, le prêtre devient "lieutenant du Christ-Roi" afin d'instaurer le Royaume de Dieu sur la terre comme au ciel.
Est-ceque le mouvement traditionel une rébellion à l'autorité? Etait à Mons. Lefebvre contre l’autorité de l’Église?
En résistent dans l’esprit de la vérité, Mons. Lefebvre a préservé le Dépôt de la Foi et la Papauté elle-même en danger pour les innovations du Concile Vatican II. Mgr Lefebvre expliqua dans quelles circonstances il était nécessaire de résister à l’autorité. “Il y a un principe premier par lequel nous pouvons déterminer ce que nous devons faire dans ces circonstances, dans cette crise de l’Église. Alors quel est ce principe?
Cette doctrine est exposée par saint Thomas d'Aquin. Que dit donc saint Thomas d'Aquin sur l'autorité dans l'Église ? Quand peut-on refuser quelque chose à l'autorité de l'Église ? PRINCIPE : "Seulement quand la foi est en question". Seulement dans ce cas. Pas dans d'autres cas... Seulement quand la foi est en question... et c'est ce que l'on trouve dans la Somme théologique. (II II Q.33, a.4, ad 2m) […].”
Et encore : « Eh bien, nous résistons et nous résisterons. Non pas par esprit de contradiction, non pas par esprit de rébellion, mais par esprit de fidélité à l’Église, par esprit de fidélité à Dieu, par esprit de fidélité à Notre Seigneur Jésus-Christ, par esprit de fidélité à tous ceux qui nous ont enseigné notre sainte religion, par esprit de fidélité à tous les papes qui ont maintenu la tradition. Et c’est pourquoi nous sommes décidés à tout simplement continuer, à persévérer dans la tradition, persévérer dans ce qui a sanctifié les saints qui sont au Ciel. Faisant cela, nous sommes persuadés de rendre un service immense à l’Église, à tous les fidèles qui veulent garder la foi, à tous les fidèles qui veulent recevoir vraiment la grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ. » ( Écône, 1er novembre 1980).
Sans doute la plupart des prêtres et des évêques traditionnels pourraient se trouver d’accord sur de nombreux points doctrinaux. Peut-être aurions-nous la même doctrine quant à l’Église catholique, et à la théologie morale; et nous serions prêts à suivre saint Thomas d’Aquin en philosophie objective et en théologie dogmatique... Mais pour interpréter la situation actuelle de crise dans l’Église, à notre époque, et l’effondrement à venir du monde... nous n’aurions pas la même interprétation, pas la même pensée ni la même compréhension... C’est un grand problème avec lequel la Divine Providence veut que nous survivions, comme à l’époque où il y avait trois papes régnants, qui ont divisé la chrétienté. L’histoire de la Tradition aujourd’hui c’est l’histoire des divisions! Il y deux façons par lesquelles les fidèles catholiques peuvent tomber dans l’erreur : par l’hérésie ou par le schisme. Mais nous ne voulons être ni hérétiques ni schismatiques, comme l’a dit Mgr Lefebvre.
D’autre part, le Père du Mensonge est à l’œuvre, venant toujours encore et encore diviser et conquérir. C’est pour quoi que le pape Pie IX, voulant mettre en garde la chrétienté, a permis l’impression d’un livre intitulé L’église romaine en face de la révolution, écrit par Jacques Crétineau-Joly, et publié le 25 février 1861. Voici un extrait intéressant des documents contenus dans ce livre, qui rendent compte d’un échange entre deux chefs francs-maçons. L’un dit à l’autre : « […] Vous voulez établir le règne des élus sur le trône de la prostituée de Babylone, que le Clergé marche sous votre étendard en croyant toujours marcher sous la bannière des Chefs apostoliques. […] et si vous ne précipitez rien, nous vous promettons une pêche plus miraculeuse que la sienne. Le pêcheur de poissons devient pêcheur d’homme; vous, vous amènerez des amis autour de la Chaire apostolique. Vous aurez prêché une révolution en tiare et en chape, marchant avec la croix et la bannière, une révolution qui n’aura besoin que d’être un tout petit peu aiguillonnée pour mettre le feu aux quatre coins du monde. » (Crétineau-Joly, L’Église romaine en face de la révolution, 1859, t. II, p. 89-90)
Rappelons-nous que Notre-Seigneur a dit à Pierre : « Simon, Simon, voici que Satan vous a réclamés, pour vous cribler comme le froment; mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille point; et toi, lorsque tu seras converti, affermis tes frères. » (St Luc. 22, 31- 32)
Sous les mêmes circumstances Mons. Lefebvre nous a dit : « Et en effet, c’est un don extraordinaire que nous a fait le Bon Dieu, de nous donner le pape, de nous donner des successeurs de Pierre; de nous donner justement cette pérennité dans la Vérité qui nous est communiquée par les successeurs de Pierre; qui doit être communiquée par les successeurs de Pierre. Et il semble inconcevable qu’un successeur de Pierre puisse faillir, en quelque sorte, à la communication de la Vérité qu’il doit communiquer. Parce qu’il ne peut pas sans – je dirai presque – disparaître de la lignée des papes, ne pas communiquer ce que les papes ont toujours communiqué : le dépôt de la foi, qui ne lui appartient pas non plus. La Vérité du dépôt de la foi n’appartient pas au pape. […]
Mais nous ne pouvons pas changer de Vérité pour autant. Nous ne pouvons pas tomber dans l’erreur. Nous ne pouvons pas suivre l’erreur, parce que celui qui a été chargé de nous transmettre la Vérité, serait faible et laisserait l’erreur se dispenser tout autour de lui. Nous ne voulons pas que les ténèbres nous envahissent; nous voulons demeurer dans la lumière de la Vérité. Et nous demeurons dans la fidélité à ce qui a été enseigné pendant deux mille ans. Parce qu’il est inconcevable que ce qui a été enseigné pendant deux mille ans et qui est – comme je vous l’ai déjà dit – une part d’éternité; [il est inconcevable que cela ait changé!]
C’est l’éternité qui nous a été enseignée. C’est Dieu éternel; c’est Jésus-Christ, Dieu éternel. Mais tout ce qui est fixé en Jésus-Christ est fixé dans l’éternité et tout ce qui est fixé en Dieu est fixé pour l’éternité. JAMAIS on ne pourra changer le fait qu’il y ait la Trinité. Jamais on ne pourra changer le fait de l’œuvre rédemptrice de Notre Seigneur Jésus-Christ par la Croix et par le Sacrifice de la messe. Ce sont des choses éternelles, qui appartiennent à l’éternité, qui appartiennent à Dieu. Comment quelqu’un ici-bas, pourrait changer ces choses-là? Quel est le pape qui se sentirait le droit de changer ces choses-là, de les modifier? C’est impossible. » (ML, 18 septembre 1977).
Cher Abbé Blanchet, lorsque vous célébrerez la Sainte Messe, on vous demandera peut-être si vous respectez toutes les rubriques du missel de votre ordination, c’est-à-dire du missel romain de 1962. Votre réponse devrait être : OUI.
On vous demandera peut-être si vous prononcez le nom du Pape au Canon de la Messe. Votre réponse devrait être : OUI.
Parce que le prêtre est un principe monarchique d’ordre, il est le lieutenant du Royal Règne du Notre Seigneur Jésus-Christ sur terre, et selon son rang d'autorité, le prêtre est envoyé par son évêque pour proclamer la royauté du Christ à son berceau. Au contraire, il sera un prêtre démocratique qui prêche son petit royaume personnel.
La raison de cette et outre questions est pourquoi en souvent les livres liturgiques du 1955, il a quelques prêtres qui omettent la rubrique “una-cum-Francisco” au début du Canon Romain de la Messe et pendant les cérémonies de la Semaine Saint. On peut demander pour quoi de faire l’omission délibérément de nom du Pape comme le font les ministres protestants et le clergé schismatique?
Plus que jamais, tous les catholiques doivent prier le Bon Pasteur, Notre Seigneur Jésus-Christ, d’avoir pitié de ses brebis qui veulent croire à l’intégrité de son message évangélique de salut éternel, qui veulent croire au Mystère de la Rédemption en Jésus-Christ, unique Sauveur du monde, qui veulent croire à l’arche du salut qu’est l’Église Catholique et en dehors de laquelle il ne se trouve point de rédemption. Cette Église, c’est aussi l’Arche de Saint Pierre.
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3. Le pouvoir de sanctification : la loi de la prière et la loi de la foi.
« De là l’importance si grande pour l’intelligence du dogme, donnée dans tous les temps aux paroles et aux faits de la Liturgie. On connaît l’axiome : Legem credendi statuat lex supplicandi. C’est dans la Liturgie que l’esprit qui inspira les Écritures sacrées parle encore; la Liturgie est la tradition même à son plus haut degré de puissance et de solennité. » (Dom Guéranger, Institution Liturgiques, première partie, chapitre 1, p.18)
Il est très important de suivre un principe de prière publique et officielle approuvé par la Tradition de l’Église catholique. Le Saint Sacrifice de la Messe et la récitation de l’Office divin, c’est-à-dire du Bréviaire, ne sont pas des prières personnelles privées pour un prêtre parce qu'elles sont codifiés. L’omission délibérée de réciter le bréviaire est péché mortel pour le prêtre (Canon 135). Lorsqu’un prêtre catholique prie le bréviaire, nous dit Dom Marmion, c’est comme s’il continuait dans le temps les prières de Jésus-Christ à son Père éternel. Nous savons que Notre Seigneur récitait les 150 psaumes attribués au roi David, parce que c’était la prière officielle, sous la loi de Moïse, avant la venue du Messie. Suivant la Tradition de l’Église catholique, nous continuons à réciter les psaumes ainsi que d’autres prières qui commémorent les dogmes de la foi. Ces prières ont été rassemblées notamment par Saint Grégoire le Grand.
Cependant, des divergences concernant la loi de la prière et la loi de la Foi sont apparues parmi les prêtres et les fidèles qui ont voulu continuer la Tradition de l’Église, depuis les années 1960. Il existe une sorte de diversité à ce sujet par laquelle plusieurs membres du clergé et des fidèles sont aux frontières de l’hérésie et/ou du schisme. La décision de Mgr Lefebvre concernant la liturgie enseignée et pratiquée à Écône, a été l’occasion de séparations au sein de la Fraternité Saint Pie X. Il y a eu des séparations par trois fois à Écône (en 1975, en 1979, puis en 1981), deux fois aux États-Unis (en 1983 et en 1984), une fois en Allemagne (en 1984), et une fois en Argentine (en 1989). Écoutons les paroles que Monseigneur Lefebvre a répétées dans chaque séminaire par la suite :
« Les livres liturgiques que nous utilisons à Écône sont ceux dont je me sers moi-même depuis 20 ans. Ce sont les livres liturgiques que nous utilisons, plus ou moins, partout dans la Fraternité. […]
Alors, des prêtres la condamnent... et ils me condamnent... et ils condamnent Écône... Comment est-ce possible? Qu’ils condamnent l’évêque qui leur a donné leur ordination? Quand ces prêtres étaient à Écône, ils ont accepté cette liturgie. Quand je les ai ordonnés avec la liturgie de Jean XXIII, ils ont accepté cette liturgie […] ils l’ont accepté pendant des années. Quand ils ont quitté Écône, ils ont changé, et ils ont pris une autre orientation. […]
Maintenant, ils se disputent non seulement à propos de la liturgie, mais aussi du Pape. […] Ils sont, dans leur cœur, contre le fait qu’il y ait un Pape à Rome. […]
Nous avons la même doctrine quant à l’Église catholique, quant à la théologie, c’est-à-dire que nous suivons les enseignements de saint Thomas d’Aquin en philosophie, en théologie, etc. Mais pour interpréter la situation actuelle dans l’Église, nous n’avons pas la même interprétation, ni la même façon de penser. C’est très dangereux. […]
Il nous faut appliquer les principes. Je crois que la réforme liturgique du pape Jean XXIII ne contenait rien contre la Foi. Vous pouvez prendre le Pontifical, le Rituel, le Bréviaire, le Missel, et que trouverez-vous dans ces livres contre le Foi? Rien! […]
En réalité, cette réforme a été réalisée par le pape Pie XII, et non par le pape Jean XXIII. Lorsque j’étais délégué apostolique à Rome, on m’a demandé d’organiser des conférences épiscopales à Madagascar, au Cameroun, en Afrique francophone, et en Afrique centrale… quatre conférences apostoliques, afin d’obtenir l’avis des évêques à propos d’une réforme du bréviaire. Vous savez que c’était pendant le Pontificat du pape Pie XII.
Mais ces jeunes prêtres disent que les sept hommes qui ont fait cette réforme sont les mêmes que ceux qui ont fait la réforme du pape Paul VI. Je leur ai dit : Ce n’est pas vrai! Il est possible peut-être que certains de ces hommes aient été parmi les membres de la commission... Peut-être que Bugnini était membre de cette commission.
Mais vous savez que sous le pontificat de Jean XXIII, ce pape a démis Mgr Bugnini de son poste d’enseignant à l’université du Latran. Le pape Jean XXIII était contre Bugnini. J’ai connu le président de la Commission qui a fait cette réforme… c’était Mgr De Matto, qui était abbé de Saint-Paul-hors-les-Murs... Je le connaissais très bien et j’ai souvent eu l’occasion de discuter avec lui. Il était le président de la Commission chargée de la réforme liturgique sous le pontificat de Jean XXIII. Il était très traditionaliste… très attaché à la Tradition… et au cours du Concile Vatican II, il a été relayé aux oubliettes et remplacé par Mgr Bugnini… c’est cela qui est vrai! […] Il n’est donc pas vrai de dire que cette réforme du pape Jean XXIII est le début de la réforme du pape Paul VI… ce n’est pas vrai.
J’ai donc dit que concernant cette réforme [de 1962], il fallait obéir au Pape, d’autant plus que nous n’avons aucune raison de la refuser! » [Fin de citation] (Mgr Lefebvre, St. Thomas Aquinas Seminary, Ridgefield, CT, 24 avril 1983).
Après de nombreuses divisions et de nombreux prêtres qui ont quitté la Fraternité Saint Pie X, Mgr Lefebvre a fait preuve en demandant à tous les candidats au sacerdoce de signer une Déclaration de Fidélité pour pouvoir être ordonnés prêtres à partir du 11 avril 1981, jusqu'à sa mort. Plus encore, il avait les requêtes de fait le serment anti-moderniste et la profession de la Foi déclarée pour le Pape Pie IX. J’ai moi-même signé cette déclaration à la réception de chacun des ordres majeurs, du sous-diaconat au sacerdoce.
La Déclaration de Fidélité contient l’UNITÉ DES TROIS POUVOIRS auquel le prêtre reçoit le jour de son ordination: une Foi, un Autorité au-dessus, une Liturgie – elle confirme la vérité, l’autorité et la prière publique sacerdotale sous laquelle le candidat est ordonné prêtre de l’Église Catholique.
Déclaration de fidélité :
« [Pour l’unité de gouvernement ]
Je soussigné, __N.N.___ reconnais ___nom de Pape__comme pape légitime de la sainte Église catholique. C’est pourquoi je suis prêt à prier publiquement pour lui en tant que Souverain Pontife.
[Pour l’unité de foi]
Je refuse de le suivre quand il s’écarte de la Tradition catholique, particulièrement en matière de liberté religieuse et d’œcuménisme, ainsi que dans les réformes qui sont nocives pour l’Église.
J’admets que les Messes célébrées selon le nouveau rite ne sont pas toutes invalides. Cependant, eu égard aux mauvaises traductions du nouvel Ordo Missae, à son ambiguïté qui favorise son interprétation dans un sens protestant, et à la pluralité des modes de célébration, je reconnais que le danger d’invalidité est très grand. J’affirme que le nouveau rite de la Messe ne formule, il est vrai, aucune hérésie expresse, mais qu’il « s’éloigne de façon impressionnante, dans l’ensemble comme dans le détail, de la théologie catholique de la sainte messe » et que pour cette raison ce nouveau rite est en soi mauvais. C’est pourquoi je ne célébrerai jamais la sainte Messe selon ce nouveau rite, même sous la menace de peines ecclésiastiques; et je ne conseillerai jamais à quiconque, de manière positive, de participer activement à une telle messe.
[Pour l’unité de liturgie]
J’admets enfin comme légitime et conforme à la Tradition la réforme liturgique de Jean XXIII. J’en reçois donc comme catholiques tous les livres liturgiques : missel, bréviaire, etc., (et je m’engage à les utiliser exclusivement selon leur calendrier et leurs rubriques, en particulier pour la célébration de la Messe et pour la récitation du bréviaire). Je désire faire manifester l’obéissance qui me lie à mes supérieurs, ainsi que celle qui me lie au Pontife Romain dans tous ses actes légitimes. »
CONCLUSION
Cher Abbé Blanchet, si vous célébriez la Messe et priez votre bréviaire, selon les rubriques liturgiques de 1955, ce serait certainement une Messe valide et vous vous conformerez à la récitation du Bréviaire, mais très certainement vous vous éloignez de l'esprit et de l'attitude que Monseigneur Marcel Lefebvre a conçu de la crisis de la Foi dans l’Église Catholique, et aussi de le but qui il à avoir d'ordonner des prêtres pour la Tradition afin de perpétuer la Messe de Toujours par une Crusade du prêtes. Que le Bon Dieu vous donné la grâce de la vie intérieure, le prêtre comme le principe d’ordre dans la prière publique de la Sainte Église.
C’est vrai que nous ne sommes pas des schismatiques. Nous ne sommes pas des hérétiques. Nous ne sommes pas des rebelles. Nous résistons à cette vague de modernisme, de sécularisme, de progressisme, qui a envahi indûment l’Église et qui essaie de supprimer tout ce qui est sacré, surnaturel, divin, et de le réduire à des dimensions humaines.
Que la Sainte Vierge intercède pour nous afin que nous maintenons la croisade lancée par Mgr Lefebvre pour la sauvegarde de la Tradition, pour la Gloire de la Sainte Trinité et l’exaltation de l’Église catholique par la récapitulation de tous choses en Jésus-Christ de tel manière que la Chrétienté proclamer once foi encore royauté du Christ, ”Il doit régner". Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Ainsi soit-il.